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L’aide juridictionnelle

L’aide juridictionnelle permet à une personne qui n’a pas de ressources ou des ressources faibles, d’obtenir la prise en charge totale ou partielle des frais qu’elle engagera pour faire valoir ses droits en justice.
Cette aide financière sera versée directement au professionnel qui l’assistera dans ses démarches (notaire, avocat, huissier de justice, etc.).

 

Exceptionnellement, les personnes morales à but non lucratif ayant leur siège en France et ne disposant pas de ressources suffisantes peuvent en bénéficier.
L’aide juridictionnelle n’est pas accordée lorsque les frais couverts par cette aide sont pris en charge au titre d’un contrat d’assurance de protection juridique ou d’un système de protection.

Accès directs en fonction de votre situation :

Les conditions pour obtenir l'aide juridictionnelle

Les conditions liées à la nationalité du demandeur

Peuvent bénéficier de l’aide juridictionnelle :

Les personnes de nationalité française ou qui sont ressortissantes communautaires

Les personnes étrangères : elles doivent cependant justifier d’une résidence habituelle ET régulière en France.

→ Les exceptions à la condition de résidence pour les étrangers

Pour les personnes étrangères, la condition de résidence habituelle et régulière n’est pas exigée si le demandeur :

  • est mineur ;
  • est témoin assisté, prévenu, accusé, condamné ou partie civile ;
  • bénéficie d’une ordonnance de protection ;
  • fait l’objet de la procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité ;
  • est maintenu en zone d’attente ou en centre de rétention administrative ;
  • a fait l’objet d’un refus de séjour soumis à la commission du titre de séjour, d’un refus de séjour assorti d’une obligation de quitter le territoire, d’un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière ou d’une expulsion.
  • À titre exceptionnel, la condition de résidence n’est pas non plus exigée lorsque la situation du demandeur apparaît particulièrement digne d’intérêt au regard de l’objet du litige ou des charges prévisibles du procès.

La demande d’aide juridictionnelle permet de suspendre le délai dans lequel le recours contentieux doit être effectué (30 jours pour une obligation de quitter le territoire avec délai de départ volontaire par exemple). Un nouveau délai de recours repartira à compter de la décision du bureau d’aide juridictionnelle.

→ Les conditions de ressources

On entend par ressources, les ressources liées au travail ou à d’autres revenus, tels que les pensions alimentaires, les retraites ou les rentes par exemple. Il sera également tenu compte des biens (mobiliers ou immobiliers) que le demandeur possède.

Les prestations familiales et certaines prestations sociales ne sont pas prises en compte pour le calcul des ressources. D’autre part, les ressources des autres personnes vivant habituellement au foyer du demandeur (conjoint, enfants, etc.) seront prises en compte, sauf si la procédure oppose entre eux les conjoints ou les personnes vivant habituellement au même foyer.

Les ressources sont examinées entre le 1er janvier et le 31 décembre de l’année précédant la demande et, selon leur montant, la prise en charge des frais de justice sera totale ou partielle.

Le plafond des ressources à ne pas dépasser pour obtenir l’aide juridictionnelle varie également selon la composition de la famille.

Plafond des ressources à ne pas dépasser pour obtenir l’aide juridictionnelle : http://vosdroits.service-public.fr

NB : Le conjoint, le concubin, les descendants et les ascendants sont considérées comme des personnes à charge.

→ Les exceptions à la condition de ressources

Aucun justificatif de ressources n’est exigé notamment lorsque la personne qui demande l’aide juridictionnelle :

  • est bénéficiaire du RSA socle, de l’ASPA ou de l’allocation pour demandeur d’asile (ADA) ;
  • est demandeur d’asile et dépose un recours devant la CNDA ;
  • est victime, ou ayant droit d’une victime d’atteinte volontaire à la vie ou à l’intégrité de la personne (meurtre, actes de torture et de barbarie, viol et viol aggravé, empoisonnement, actes de terrorisme, etc.).

À titre exceptionnel, si la situation du demandeur apparaît particulièrement digne d’intérêt au regard de l’objet de l’affaire ou des charges prévisibles du procès, l’aide juridictionnelle pourra être accordée même si le plafond de ressources est dépassé.

La procédure à suivre

Le demandeur doit :

  • télécharger le dossier ou le retirer auprès des mairies, des maisons de la justice et du droit ou auprès des tribunaux : pour télécharger le dossier de demande d’aide juridictionnelle
  • remplir les deux dossiers, joindre les justificatifs demandés, dater et signer les dossiers. Le demandeur pourra choisir librement le professionnel qui l’assistera (si ce dernier accepte d’être rémunéré à l’aide juridictionnelle) ou il lui en sera commis un d’office.
  • déposer les dossiers auprès du Bureau d’Aide Juridictionnelle (BAJ) du lieu de la juridiction saisie : Tribunal Judiciaire (si l’affaire doit être jugée par un tribunal civil / pénal / administratif OU par la cour d’appel / cour administrative d’appel), Cour de cassation, Conseil d’État, Cour Nationale du Droit d’Asile.

S’il n’a pas de domicile fixe, il pourra demander une domiciliation auprès d’un centre communal d’action sociale (CCAS) ou d’une association agréée.
L’aide juridictionnelle peut être demandée avant ou pendant l’instance.

Si le procès met en péril les conditions de vie (saisie de biens, expulsion) de la personne, celle-ci pourra demander l’admission provisoire à l’aide juridictionnelle.

Cas particulier des demandeurs d'asile

Si un demandeur d’asile voit sa demande de protection rejetée par l’Office Français de Protection des Réfugiés et des Apatrides (OFPRA), il peut déposer une demande d’aide juridictionnelle afin d’être représenté par un avocat devant la Cour Nationale du Droit d’Asile (CNDA), qu’il ait été placé en procédure « normale » ou « accélérée ». L’aide juridictionnelle est de plein droit sauf si le recours est manifestement irrecevable.

Depuis décembre 2008, les demandeurs d’asile peuvent bénéficier de l’aide juridictionnelle même s’ils sont entrés irrégulièrement en France (sans visa). Ils doivent y résider habituellement et ne pas dépasser dépassent un plafond de ressources.

La demande d’aide juridictionnelle doit être adressée à la CNDA dans un délai de 15 jours suivant la date de notification de la décision de l’OFPRA. Cette demande suspend le délai de recours qui ne recommence à courir que pour la durée restante à compter de la notification de la décision du bureau d’aide juridictionnelle de la CNDA.

L'issue de la demande

Le BAJ rend une décision qui doit être notifiée à l’intéressé. L’aide juridictionnelle peut être accordée de façon totale ou partielle (55% ou 25%) en fonction des ressources, ou refusée.

En cas de refus ou d’admission partielle à l’aide juridictionnelle, il est possible de former un recours dans un délai de 15 jours suivant la notification de la décision du BAJ. Ce recours doit être envoyé au BAJ qui a rendu la décision, par courrier recommandé avec accusé de réception.

Une nouvelle décision sera prise suite à ce recours et notifiée à la personne concernée. Il n’y a alors plus de recours possible par la suite.

Si le demandeur perd son procès ou s’il est condamné à payer les frais engagés pendant le procès, il devra rembourser à son adversaire les frais que ce dernier aura versés, à l’exception des honoraires d’avocat, sauf si le tribunal en décide autrement.

Pour des considérations liées à l’équité ou à la situation économique du demandeur qui a perdu le procès, le juge pourra le dispenser totalement ou partiellement de ce remboursement.

Le retrait de l'aide juridictionnelle

Dans certains cas, l’aide juridictionnelle qui a été accordée au demandeur peut être retirée totalement ou partiellement par le BAJ :

  • Si la juridiction considère que la procédure engagée par le demandeur est abusive ou dilatoire (si la demande est faite pour gagner du temps).
  • Si les éléments présentés dans le dossier sont inexacts : dans ce cas, l’aide juridictionnelle est retirée totalement.
  • Si les ressources du demandeur augmentent de façon significative pendant l’instance ou après le procès et que le plafond pour bénéficier de l’aide juridictionnelle est dépassé : dans ce cas, l’avocat pourra demander à son client le paiement de ses honoraires.

Le demandeur devra immédiatement verser les sommes dont il était dispensé grâce au bénéfice de l’aide juridictionnelle et il devra également restituer les sommes versées par l’État.

La personne qui obtient le bénéfice de l’aide juridictionnelle dispose d’une année pour engager la procédure à compter de la notification de la décision d’admission à l’aide juridictionnelle, sinon elle devra recommencer sa demande.

Page vérifiée le 24 août 2022

Ce visa permet à un étranger souhaitant étudier en France dans un établissement d'enseignement supérieur dont l'entrée est soumise à la condition de réussite d'un concours, de pouvoir venir passer ce concours.
S'il réussit le concours, il pourra se maintenir sur le territoire français et demander un titre de séjour étudiant. Pour en savoir plus : voir Les titres de séjour liés à l'activité